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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 15:38

Il est symptomatique de constater que pour exprimer l'état des relations internationales, on évoque avant tout la notion d'ordre mondial, comme si c'était de cette notion même d'ordre que devait découler l'intégralité des autres modes d'intervention : ⒜ ordre international, ethnique, économique, religieux ou culturel pour la guerre ; ⒝ ordre civil, social ou personnel pour le rétablissement de l'ordre ; ⒞ ordre social ou économique pour le maintien de la Paix ; ⒟ ordre social et démographique pour l'action humanitaire.

La notion d'ordre est de fait  l'une des notions les plus délicates à définir car se rattachant certes à quelques facteurs objectifs comme par exemple la Loi, les traités, le droit naturel, mais aussi et surtout à des facteurs subjectifs tels que l'opinion publique et l'opinion internationale. Il est d'ailleurs symptomatique de constater que la plupart des juristes ou des sociologues se sont toujours refusés à donner une définition nette à la notion d'ordre, alors qu'ils sont par ailleurs très prolixes sur des thèmes comme ceux de l'ordre social, de l'ordre public, de l'ordre international, allant même jusqu'à dégager ce que l'on appelle des lois d'ordre, c'est-à-dire des principes généraux jurisprudentiels et/ou doctrinaux de l'ordre public, qu'il soit économique, national ou international. Néanmoins, de telles notions restent elles-mêmes très délicates à manipuler comme l'ont mis plusieurs fois en évidence la Cour de Justice des Communautés européennes ou encore la Cour européenne des Droits de l'Homme, cet ordre public, qu'il soit interne ou international impliquant toujours la mise en œuvre de la souveraineté, voire même de la raison d'être, des États, car mettant toujours en jeu des facteurs tels que la sûreté, la liberté, la loi, la disponibilité et la permanence.

Gardons enfin à l’esprit que si l’ordre est à la fois justice et injustice, il n’en reste pas moins vrai que le désordre n’est qu’injustice. Mieux vaut un ordre imparfait que pas d’ordre du tout !

Posons maintenant des questions a priori hors de propos… Le zéro n'est-il pas une utopie ? N’est-il pas lui-même valeur, donc réalité ? N'est-il pas le croisement de deux lignes, le résultat de la rencontre de deux réalités - au moins - équivalentes mais opposées - donc complémentaires - qui, loin de s'anéantir ne font que se confronter, donc créer au minimum de la pensée ? Le zéro absolu des thermiciens n'est-il pas inaccessible non pas pour de simples raisons physiques ou chimiques mais plus simplement car il est hors de la pensée, hors du divin, donc hors de l'homme, car purement concept et étranger tant à l'homme qu'à la nature ? La meilleure démonstration de l'inhumanité du zéro est en effet toute contenue dans le troisième principe de la thermodynamique selon lequel l'entropie des corps purs, sous forme de cristaux parfaits, est nulle à la température du zéro absolu, ce qui signifie qu'il existe un ordre parfait au zéro absolu ; or, l'ordre parfait n'a jamais été une conception - et encore moins une réalité - humaine et toutes les tentatives d'organisation de société d'ordre parfait ont été vouées à l'échec car basées sur l'exclusion et sur des principes de rejet de l'autre  -ces principes de rejet étant d'ailleurs condamnés par de grandes religions ou philosophies comme le Christianisme, le confucianisme ou encore par les religions “ de la nature ” comme l'animisme...-. En fait, aucune action humaine n'est vaine, et c'est pour cela qu'il faut être vigilant et veiller à ne pas détruire la nature, donc l'harmonie qui unit l'homme au monde; si cette harmonie n'est pas cet utopique état de nature exposé par certains, si elle n'est pas Dieu pour les athées, elle n'est est pas moins réalité car condition du mystère de l'existence même de l'homme, donc divine par essence... Tout scientifique, tout artiste, toute personne qui réfléchit, tout être doué de sentiment n'est-il donc pas croyant par nature même, la croyance étant l'essence même du vivant ?

Une autre démonstration de l’inhumanité du zéro tient en la réalité de l’inexistence du “ risque zéro ” ou encore, dans le même esprit, de la guerre zero killed à laquelle certains philosophes comme .-H.); Bernard-Henri Lévy veulent croire, peut-être par trop grande bonté d'âme. Il est bon de réfléchir sur quelques notions évidentes et élémentaires, mais pourtant souvent occultées, notions tenant à la réalité et à la nature du risque - qui est double : à la fois risque d'accident et risque de se tromper, donc erreur -, la définition exacte de celui-ci -qui correspond en un élément d'incertitude susceptible (et seulement susceptible, d'où la distanciation d'avec la réalité) d'affecter l'activité ou la situation d'un agent économique ou social, ou encore un élément de la nature- étant fondamentale pour bien comprendre la conception, mais aussi les déviances actuelles de grands principes, tel le principe de précaution.

 

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