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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 10:37

Les lois de la géopolitique

 

Pour se développer, un État doit conquérir une zone d'influence qui lui garantisse des matières premières ou des marchés commerciaux ;

Cet État doit avoir les moyens de sauvegarder cet acquis face à la convoitise des autres puissances, d'où la nécessité d'une politique de défense cohérente.

 

 

Les lois de l'expansion

 

La croissance spatiale d'un État va de pair avec le développement de sa culture.

L'étendue des États s'accroît parallèlement au renforcement de diverses autres manifestations de leur développement comme la puissance économique et commerciale ou l'idéologie.

Les États s'étendent en incorporant ou en assimilant les entités politiques de plus petite importance.

La frontière est un organisme vivant dont l'emplacement matérialise le dynamisme, la force et les changements territoriaux de l'État.

Une logique géographique prévaut dans tout processus d'expansion spatiale puisque l'État s'efforce d'absorber les régions importantes pour conforter la viabilité de son territoire - littoral, fleuves, plaines, richesses -.

L'État se trouve naturellement porté à s'étendre par la présence à sa périphérie d'une civilisation qu’il juge inférieure à la sienne.

La tendance générale à l'assimilation ou à l'absorption des nations les plus faibles invite à multiplier les appropriations de territoires dans un mouvement auto-alimenté.

 

 

Les lois de la biosphère

 

La loi de labilité et de renouvellement : aucun des éléments de la biosphère ne présente une stabilité temporelle définitive. Bien au contraire, chacun de ses éléments apparaît comme transitoire, voué en lui-même à une disparition plus ou moins précoce. Il y aurait donc précarité et labilité fondamentales de situation, cette labilité entretenant par son existence même le renouvellement constant de l’ensemble biosphérique.

La loi de l’extension : la biosphère se révèle capable de poursuivre sa croissance au long des temps.  Ainsi, même si il est voué à la mort, chacun des éléments de la biosphère porterait en lui-même de quoi survivre au-delà de la mort, la vie s’étendant de ce fait progressivement dans le temps.

La loi de l’expansion : l’univers biosphérique est progressivement envahissant aux dépens de l’inorganique.

La loi de complexification : les éléments de la biosphère se complexifient indéfiniment.

La loi de l’évolution :  la biosphère ne reste pas obstinément semblable à elle-même.

La loi des statuts mutiples : chacun des éléments de la biosphère participe, bien qu’unique en lui-même, à des constructions variées .

La loi de l’intercorrélarion : les unités structurales de la biosphère ne sont pas simplement juxtaposées, mais entrent constamment en rapport les unes avec les autres, l’une quelconque d’entre elles étant, de toute manière, nécessaire à l’ensemble.

 

Les lois de la diplomatie

 

Tous les agrandissements de territoire ne sont que des jeux cruels de la déraison politique.

Un traité de paix est un acte réglant l’intégralité et l’universalité des objets en contestation. Il doit faire succéder l’état de paix à l’état de guerre, mais aussi l’amitié à la haine. Il ne doit donc rien laisser sous silence, tout en évitant la survie de la haine, les à peu près, l’écrasement du vaincu et l’ivresse de la victoire.

Lorsque l’on se sent invincible, il faut éviter d’en abuser et en profiter pour savoir tendre la main à l’ennemi.

Le chef doit être clairvoyant et ferme.

Il faut chercher à être bien avec tout le monde, sans pour autant renoncer à son identité, et non pas seulement avec quelques puissances, même s’il est nécessaire de faire des alliances avec ceux qui veulent vraiment faire de la paix une priorité.

Il faut voir en avant et non pas vers l’arrière.

Il faut développer entre les États des rapports d’industrie et de commerce permettant de poursuivre l’expansion en commun et sur le même rythme.

Les vrais intérêts du commerce imposent une indépendance des États quant à leurs zones d’influence.

Il faut proclamer des frontières éternelles et renoncer à toute idée de conquête visant à modifier ces frontières.

Il faut chercher à concilier le libéralisme et l’évolution des peuples en tenant compte de principes communs définis en commun.

Il est de la nature d’un État libre de désirer que les autres peuples soient appelés à la jouissance d’un bien qui, une fois répandu, promet à l’Europe et au monde l’extinction d’une grande partie des querelle qui les ravagent. Cette jouissance ne doit cependant en aucun cas être imposée.

Vouloir porter à force ouverte la liberté chez les autres est le meilleur moyen de se faire haïr, de la faire haïr et d’en empêcher le triomphe.

C’est un sacrifice qui peut beaucoup pour la paix et un plus grand bien pour tous que de consentir à être l’éditeur responsable des œuvres d’autrui.

Si la parole a été donnée à l’homme pour déguiser sa pensée, le calcul personnel et l’appât du gain ne sont pas toujours dans le temps les meilleures solutions.

Il ne faut jamais avoir la prétention d’être le maître des autres.

La guerre réveille le patriotisme et favorise les neutres. Bref, elle fait perdre tous ses avantages à celui qui est puissant.

Les colonies ne sont qu’un problème secondaire, mais il faut rechercher à être présent sur tous les continents.

Il faut éviter l’illusion qui est celle d’être puissant dans les moyens journaliers d’exécution alors que l’on est subalterne d’un point de vue politique ou définiteur de la politique.

Certains ennemis économiques seraient en fait les meilleurs alliés en cas d’agression militaire, chacun ayant à y perdre. La connaissance d’une telle réalité permettrait de limiter les conflits et de retenir les vélléités de chacun.

Il faut rassurer sur le plan militaire en évitant certaines interventions non à propos, puis s’appuyer mutuellement avec d’autres États puissants pour éviter que les autres n’interviennent, puis enfin s’associer afin de garantir une inviolabilité et une paix accompagnée de neutralité chez ceux chez qui l’on n’est pas intervenu.

 

Les lois de la puissance

 

Sur le plan économique, il faut être assez riche pour pouvoir peser sur le cours des affaires du monde. C’est là que les Bourses, notamment par leur déterritorialisation et leur facteur multiplicateur artificiel de richesses sont à contrôler.

Sur le plan monétaire, il faut avoir une monnaie capable de servir d’instrument de réserve et de transaction internationale.

Sur le plan technologique, il faut maîtriser les progrès en matière de communications et d’énergie.

Sur le plan militaire, il faut certes de disposer de l’arme nucléaire, mais aussi être apte à projeter à longue distance une force expéditionnaire d’au moins une dizaine de divisions.

Sur le plan géographique, il faut avoir intérêt à agir hors de ses frontières pour protéger ses sources d’énergie, ses réserves d’eau potable, ses routes maritimes essentielles, ou enfin un allié vital ;

Sur le plan culturel, il faut être animé par une culture, qu’elle soit religieuse ou nationale, suffisamment universelle pour penser que son intérêt tend à se confondre avec celui des autres et pour séduire les autres avec ses œuvres d’art ;

Sur le plan diplomatique, il faut être assez fort et cohérent pour concevoir et mettre en œuvre une politique étrangère dominante à défaut d’être impériale. L’important n’est pas tant l’efficacité que la croyance qu’ont les autres en votre puissance diplomatique (et autre)… 

 

Les lois de la guerre juste

 

La guerre préventive pour protéger le faible du méchant peut être un devoir.

La guerre pour imposer la foi est interdite.

Il ne faut pas être l'agresseur.

La guerre ne peut être civile.

La décision de l'engager revient à la seule autorité publique.

Le droit doit être moralement certain.

La guerre doit être menée dans une intention droite.

Une éthique de et à la guerre doit exister.

Il faut rechercher avant tout la paix.

Il ne faut pas mener une guerre aventureuse.

 

Les lois de l’analogie

 

Dans des domaines apparentés, il faut plus s’intéresser aux relations existant entre leurs éléments constitutifs qu’aux éléments eux-mêmes.

Si deux relations corresponent, il faut que leurs arguments correspondent aussi.

Il faut accorder sa préférence aux systèmes de relations d’ordre supérieur et non pas aux propriétés isolées.

L’existence d’autres propriétés partagées n’ajoute rien à la pertinence d’une analogie.

Il est rarement pertinent de rapprocher plusieurs sources d’analogie pour une même cible.

L’absence de relation de cause à effet n’empêche pas que deux phénomènes soient analogues.

L’existence d’une relation de cause à effet n’implique pas qu’ils soient analogues.

 

 

 

 

 

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