13 avril 2011
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- L'expression radical apparaît en Angleterre vers 1737, l'idée en France avec la Déclaration de 1789 qui est en fait le seul vrai programme radical, et le mot en langue française au milieu des années 1830, et surtout dans le programme de Gambetta de 1869 dit Programme de Belleville....
- Il ne faut pas confondre radical au sens français avec le terme Radical tel qu'usé aux Etats-Unis, car, dans ce cas, il est un extrémisme, toujours synonymes d'extrémisme, et nous avons ainsi repris par exemple de l'américain l'idée d'islamisme radical, de christianisme radical, alors que ceci n'a rien à voir avec notre langue.
- Pour ce qui est de la France, le radicalisme n'a jamais été et ne s'est jamais posé comme devant être une explication; il n'est pas un système. Il est par contre une solution pour sortir du "cercle vicieux" aristotélicien, tant de sa théorie du meilleur régime, que de sa théorie des révolutions, le système monarchie-aristocratie-démocratie ne signifiant rien pour lui comme l'indique d'ailleurs clairement Alain.
- Le radicalisme est un pragmatisme, un humanisme fondé sur la double idée de res publica (au sens romain pré-impérial) et de liberté, l'article 4 de la Déclaration des Droits de 1789 en étant peut-être la meilleure définition. Le radicalisme est libertas et res publica, pas une forme de gouvernement, celle-ci lui étant indifférente dès lors qu'il y a contrôle effectif du pouvoir par l'entremise de représentants élus. Comme le disait Alain, ce qui importe ce n'est pas l'origine du (des) pouvoir(s), mais le contrôle efficace et contenu des citoyens sur les gouvernants.
- Le radicalisme autorise une certaine désobéissance sociale, mais uniquement dans le cadre du hors de la loi, bref du champ légal, ce qui fait qu'il ne s'oppose jamais à la loi... bref l'article 4 précité. La légitimité est donc dans un rapport particulier à la légalité, et vice-versa. De là aussi, la laïcité, de par l'indépendance des systèmes et la conception de la liberté.
- Dernier point, selon les radicaux, la démocratie (au sens aristotélicien de politie, d'expression populaire et non pas de forme de gouvernement) ne peut exister sans libre expression de la pensée et sans suffrage du citoyen.
- Autres éléments : le refus de tout charismatisme du chef également... la reconnaissance du bienfait des crises ...
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