L’Eglise catholique a toujours posé de nombreuses conditions à la guerre…
la guerre préventive pour protéger le faible du méchant peut être un devoir (Athénagore ; Ambroise de Milan ; Augustin) ;
la guerre pour imposer la foi est interdite (Ambroise de Milan ; Augustin ; Vitoria) ;
il ne faut pas être l'agresseur (Augustin) ;
la guerre ne peut être civile (Augustin) ;
la décision de l'engager revient à la seule autorité publique (Augustin ; Thomas d'Aquin ; Rufin) ;
le droit doit être moralement certain (Augustin) ;
la guerre doit être menée dans une intention droite (Augustin ; Thomas d'Aquin) ;
une éthique de et à la guerre doit exister (Augustin) ;
il faut rechercher avant tout la paix (Augustin) ;
il ne faut pas mener une guerre aventureuse (Augustin) ;
il doit y avoir avertissement préalable, bref une déclaration de guerre (Isidore de Séville) ;
la guerre juste ne doit avoir lieu que pour récupérer des biens ou pour repousser des ennemis (Isidore de Séville) ;
celui qui fait la guerre doit s’exécuter avec bonté et ne doit pas être frappé d’un empêchement canonique (Rufin) ;
l’adversaire doit le mériter (Rufin) ;
la guerre n’est pas toujours et nécessairement un péché. Tout dépend en fait des motifs et des conditions de la guerre (Gratien) ;
la guerre doit avoir une juste cause ; la guerre est ainsi juste dans trois cas : - repousser une agression ennemie ; - récupérer des biens spoliés ; - châtier des injustices (Gratien) ;
elle est obligatoire lorsque l’on est en mesure de la détourner d’autrui et on est coupable si on la laisse commettre dans ce cas (Gratien) ;
la finalité de la guerre est de redresser une injustice et non pas forcément de punir le coupable ou même de faire restituer de manière équitable un état de chose conforme au droit (Gratien) ;
le tyrannicide est possible comme remède au détournement du pouvoir vers un profit indépendant, aux dépens du bien commun (Thomas d'Aquin) ;
la guerre doit avoir une juste cause (Thomas d'Aquin) ;
même juste, la guerre ne doit être envisagée que comme une solution extrême (Vitoria) ;
le but de la guerre est de rétablir la justice et non pas d’aller jusqu’au bout de la raison du plus fort (Vitoria) ;
la paix victorieuse doit être emprise de modération chrétienne et du loyal souci de l’équité envers tous (Vitoria) ;
il y a culpabilité morale du prince qui détient un bien étranger (Banez) ;
il y a un caractère punitif dans la guerre menée par le légitime propriétaire revendiquant son droit par les armes (Banez) ;
si l’adversaire est coupable d’une injustice, le caractère du recours à la force est punitif (Molina) ;
si l’adversaire se trompe de bonne foi, le recours à la force doit être le moyen ultime, viser à recouvrer son droit ou son bien et ne doit pas avoir de caractère punitif visant à une sanction (Molina) :
il faut chercher un règlement des litiges internationaux par conciliation ou arbitrage afin d’éviter toute cause d’incertitude ou d’erreur (Molina) ;
la juste guerre ne peut avoir qu’un caractère punitif (Suarez) ;
il ne faut pas avoir à douter de la culpabilité morale du fautif (Suarez) ;
il doit y avoir détention évidente d’un bien d’autrui (Suarez) ;
l’erreur de bonne foi ne doit pas empêcher de lancer la juste guerre si elle n’est pas admise ou réparée (Suarez) ;
il existe une communauté morale et juridique de tous les peuples de la terre qui sont liés entre eux par un même ensemble de droits et de devoirs universels et humains. Il y a donc nécessité de coutumes et de conventions admises par tous, sous l’égide de la raison et de la morale. Il doit donc y avoir émergence d’un Jus inter gentes (Suarez) ;
la guerre ne devant être considérée de manière réelle que comme un recours ultime, qui ne peut avoir lui qu'avec le consentement de toute la nation (Érasme) ;
il faut chercher à supprimer les causes de la guerre dès qu'elles apparaissent et éviter toute complaisance permettant de fermer les yeux sur certains devoirs (Érasme) ;
il faut avoir le souci de concilier le sens du meilleur et le sens du possible (Taparelli) ;
il faut avant tout rechercher un règlement pacifique des conflits (Taparelli) ;
l’évolution de l’univers induit la mise en place d’un système de communauté organique entre les puissance visant à la pacification commune (Taparelli) ;
cette évolution impose des collaborations, sans que ceci supprime la légitime souveraineté de chaque État dans le domaine de sa juste compétence distinctive (Taparelli) ;
le droit de la guerre ne peut être relié qu’à l’organisation des nations (Taparelli) ;
la guerre ne peut donc être qu’une opération de police internationale visant au rétablissement de la paix (Taparelli) ;
les enceintes internationales doivent être le cœur de la recherche de la paix et du règlement pacifique des conflits (Paul VI) ;
l'une des missions particulières du Pape est de veiller patiemment et constamment à la sauvegarde et à l'affermissement de la paix (Paul VI) ;
il ne faut pas laisser des peuples en état d'infériorité par rapport à d'autres (Paul VI) ;
les États ne doivent pas se faire la guerre mais au contraire conjuguer leurs efforts pour faire la paix (Paul VI) ;
la guerre est un fléau épouvantable (Paul VI) ;
pour aimer la paix, il faut aimer le droit et l'honnêteté (Paul VI) ;
les dirigeants politiques ont la responsabilité de faire cesser les hostilités et de faire déposer les armes (Paul VI) ;
chacun doit veiller dans sa propre famille à ce que la paix soit assurer, et ce en priorité (Paul VI) ;
la paix doit être basée sur la justice, la liberté, le respect des droits de l'homme et celui des communautés. À défaut, son fondement est précaire et instable (Paul VI) ;
il vaut mieux régler un conflit avec quelque inconvénient ou désavantage que de se lancer dans la guerre (Paul VI) ;
les États doivent négocier et conférer entre eux en toute sincérité (Paul VI) ;
le devoir du chrétien et de l'Église est avant tout de rechercher la paix, en particulier par l'intercession de la Vierge Marie (Paul VI) ;
sans démantèlement des armes de destruction massive, nulle paix durable n'est possible (Paul VI) ;
le Pape est le porteur de l'Évangile de paix (Paul VI);
le service du bien commun de l'humanité n'est possible que par le respect du droit, de la vraie liberté, de la dignité de la personne humaine et par l'abolition de la guerre (Paul VI) ;
l'ONU doit jouer un rôle majeur dans le maintien de la paix, la prévention de la guerre et le règlement des conflits (Paul VI) ;
l'ONU n'est peut-être pas parfaite, mais sa destruction serait un épouvantable désastre (Paul VI) ;
la guerre est une folie criminelle fondée sur le déchaînement criminel des puissants (Paul VI) ;
la paix est un bienfait que la communauté humaine n'appréciera jamais à son juste prix (Paul VI) ;
la cité spirituelle de l'Église est fondée sur une paix qui descend des cieux (Paul VI) ;
la cité spirituelle de l'ONU est fondée sur une paix émanant de la terre (Paul VI) ;
la rencontre de ces deux cités est merveilleuse, car elle permet à la justice et à la paix de s'étreindre (Paul VI) ;
l'Église et l'ONU ne sont pas en compétition mais poursuivent au contraire des objectifs communs (Paul VI) ;
le Pape donne une ratification morale et solennelle à l'ONU (Paul VI) ;
les jeunes générations ont droit à une humanité meilleure (Paul VI) ;
les fondements de la paix sont la justice, la dignité de vivre, la liberté, le bien-être et le progrès (Paul VI) ;
la pluralité des États ne s'oppose pas à une coexistence pacifique féconde et simple (Paul VI) ;
les rapports entre les peuples doivent être régis par la raison, la justice, le droit et la négociation, et non par la force, la peur et la tromperie (Paul VI) ;
par le pont qu'elle établit entre les peuples, l'ONU est un reflet dans l'ordre temporel de ce que veut être l'Église catholique dans l'ordre spirituel (Paul VI) ;
les États doivent fonder leurs relations sur la confiance mutuelle (Paul VI) ;
chaque État doit être égal dans les relations internationales (Paul VI) ;
il faut être humble, car c'est de l'orgueil que naissent les guerres, les tensions, le colonialisme et l'égoïsme (Paul VI) ;
jamais plus la guerre ! (Paul VI) ;
c'est la seule paix qui doit guider le destin des peuples et de toute l'humanité (Paul VI) ;
la paix ne se construit pas seulement au moyen de la politique et de l'équilibre des forces et des intérêts (Paul VI) ;
l'histoire du monde a été jusqu'alors fondée sur une mentalité particulariste et belliqueuse (Paul VI) ;
les armes offensives doivent disparaître car, avant même de causer des victimes, elles alimentent de mauvais sentiments, faussent la psychologie des peuples, brisent la solidarité et coûtent de l'argent de manière démesurée (Paul VI) ;
tant que l'homme restera faible, les armes défensives restent nécessaires (Paul VI) ;
les armes de destruction massive doivent être éliminées (Paul VI) ;
tant qu'il y aura des armes de destruction massive, le cauchemar de la guerre restera toujours imminent (Paul VI) ;
une simple partie des fonds consacrés aux armements suffirait pour résoudre bien des problèmes de développement (Paul VI) ;
les États doivent être capables de travailler les uns avec les autres, sur une base fraternelle (Paul VI) ;
il faut, malgré la faiblesse humaine, faire appel à la sagesse de l'homme (Paul VI) ;
la vie de l'homme est sacrée et personne ne peut oser y attenter (Paul VI) ;
sans pain, il ne sera pas possible de supprimer les guerres (Paul VI) ;
les énergies de la terre et les progrès de la science doivent servir à forger non plus des instruments de mort mais des instruments de vie pour la nouvelle ère de l'humanité (Paul VI) ;
la lutte contre l'analphabétisme et pour le bien être sanitaire sont des éléments fondateurs de la paix (Paul VI) ;
tous les hommes ont une origine, une histoire et un destin communs (Paul VI) ;
le péril ne vient pas du progrès ou de la science, mais de l'homme lui-même qui dispose d'instruments toujours plus puissants, aptes aussi bien à la ruine qu'aux plus hautes conquêtes du bien (Paul VI) ;
la civilisation doit donc se fonder, certes de manière terrestre, mais sur des principes spirituels (Paul VI) ;
la volonté de l'ONU est d'abolir la guerre, de résoudre dans l'honneur et la dignité tous les conflits armés et de porter remède aux besoins et aux maux qui entravent un progrès séculier harmonieux (Paul VI) ;
il s'agit là d'un devoir majeur au service de l'humanité (Paul VI) ;
la cause de la paix dans le monde est un élément majeur de la mission du Pape (Paul VI) ;
l'Église a une fonction de médiatrice entre Dieu et les hommes (Paul VI) ;
l'Église et le Pape ont de graves devoirs : devoir de fidélité au message de la paix, devoir de solidarité et devoir d'exemple (Paul VI) ;
l'Église a l'obligation de servir la cause de la paix (Paul VI) ;
l'Église n'a pas pour rôle d'entrer dans le domaine politique ou économique qui doivent fonder la paix temporelle, mais elle doit aider à construire cette paix séculière en lui apportant un appui moral, mais aussi concret et tangible (Paul VI) ;
le monde a soif de justice (Paul VI) ;
les disparités entre les classes et les nations sont des menaces pour la paix (Paul VI) ;
l'Église a un devoir de ministère de la réconciliation (Paul VI) ;
il faut cesser la course aux armements (Paul VI) ;
les nations doivent nourrir des pensées de paix et non pas d'affliction et de guerre (Paul VI) ;
une partie des sommes consacrées aux armements devrait être consacrée au développement humain (Paul VI) ;
l'ONU doit travailler inlassablement au désarmement et à la limitation de la course aux armements, ainsi qu'au développement humain (Paul VI) ;
la coopération internationale et le dialogue entre les peuples est le meilleur instrument de pacification (Paul VI) ;
la communauté des nations est une base fondamentale de la paix et de la coopération internationale (Paul VI) ;
la paix est la norme de la vie en humanité (Coste) ;
la guerre est irrationnelle (Coste) ;
la guerre est un mal profond (Coste) ;
la justice est la dimension fondamentale de la paix (Coste) ;
la guerre est en soi irrationnelle et le principe éthique du règlement pacifique des conflits est la seule voie digne de l'homme (Jean-Paul II) ;
la guerre est péché, mais elle n'est pas fatalité (Jean-Paul II) ;
la vérité est fondement de la paix si tout homme prend conscience avec honnêteté que, en plus de ses droits, il a aussi des devoirs envers autrui (Jean-Paul II) ;
la justice est source de l'édification de la paix si chacun respecte concrètement les droits d'autrui et s'efforce d'accomplir pleinement ses devoirs envers les autres (Jean-Paul II) ;
l'amour est ferment de paix si les personnes considèrent les besoins des autres comme les leurs propres et partagent avec les autres ce qu'elles possèdent, à commencer par les valeurs de l'esprit (Jean-Paul II) ;
la liberté est nourriture de la paix si dans le choix des moyens pris pour y parvenir, les individus suivent la raison et assument avec courage la responsabilité de leurs actes (Jean-Paul II) ;
la guerre est toujours une défaite pour l'humanité (Jean-Paul II) ;
la légitime défense collective est admise (Ambroise de Milan ; Jean-Paul II) ;
la légitime défense contre le méchant est admise (Ambroise de Milan ; Augustin ; Jean-Paul II).