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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 10:48

Fallait s'y attendre... Entre le maintien des Verts, la politique incompréhensible du Gouvernement et les effets de l'affaire Cahuzac ! On ne peut en fait, sauf si l'on veut faire des mots parce que l'on est politique omniscient ou journaliste tout aussi omniscient, tirer aucune conclusion de cette élection ! Le taux d'abstention est en fait le seul critère révélateur de quelque chose, rien d'autre ! Plus que les %, il faudrait regarder les chiffres d'une élection à l'autre, sachant que les électorat FN et gauche non verte et non socialiste sont en général fidèles et font très souvent le plein dès le 1er tour ! Ce sont les seuls chiffres valables pour tirer une éventuelle leçon ! Je n'ai pas ces chiffres, mais on peut en fait tirer deux leçons : - l'effondrement du PS (mais le mauvais effet Cahuzac, trop proxime fait que l'on ne peut en tirer de vraie leçon) ; - la hausse de l'abstention qui, elle traduit une vraie crise. Je viens de recevoir ces chiffres : - le PS passe de 22752 à 7782, ce qui est un effondrement, le vrai effet Cahuzac; - le FN passe de 7566 à 8552 ce qui est un très réelle gain, car il y a eu 14000 électeurs de moins; - l'UMP, malgré un passage de 13006 à 9331 et un % en apparente hausse est en fait seulement stable...

 

En réponse maintenant à certains qui, depuis ce résultats, proclament « UMP = haine »… Un célèbre leader socialiste avait dans les années trente dit que Hitler n'était plus rien dans la politique allemande... ne tombez pas, s'il vous plait, dans l'excès inverse ! D'une défaite dans une circonscription devenue ingagnable pour le PS du fait d'un certain Cahuzac, vous en déduisez que le FN va tout gagner, c'est une erreur... Alors, SVP, pas d'invectives, d'accusation gratuites et non étayées, mais un retour du PS français à ses vraies valeurs, à celles de Leroux, pas celles de Marx ! Je lis sous votre plume : « UMP = haine », ce que je ne puis admettre, ne serait-ce que parce que vous connaissez mes positions au sein de ce parti, et avant au sein du RPR... De micro-phénomènes montés en épingle par certains media, ne tirez pas une généralisation ! Merci ! Vous prenez ici lad érige de ce qui me dégoûte en politique : l'invective et non pas la réflexion constructive ! Et c'est comme cela que l'on fait le lit du FN, même si cela est inconscient !

 

N'oubliez pas non plus que le FN n'a fait que se substituer au PCF dans l'électorat français... Le PCF n'affichait-il pas dans les années 70 : La France aux Français ? Les travailleurs étrangers dehors ? N'envoya-t-il pas les buldoozers contre les immigrés dans les années 80 ? etc... Mais il est vrai que pour certains politiques il est plus facile d'agiter un chiffon rouge ou bleu marine que de construire et de gérer. je pense que si le FN monte ce n'est pas à cause de l'UMP, même si certains TRÈS MINORITAIRES sont tentés en son sein, mais parce que François Hollande n'a pas tenu ses promesses, sa campagne s'étant plus axée sur l'élection immédiate que sur l'action future. Ses "Moi président je" étaient productifs à une semaine, mais destructifs à terme... N'y a-t-il plus de penseurs à Gauche ? Pourtant j'en connais, et des costauds, mais leur laisse t-on la parole ? Pensez-vous que les Français voyaient le mariage pour tous comme une priorité sur la crise de l'emploi et de la dette ? Voila le vrai coeur du problème, pas une accusation vexante, voire insultante, et potentiellement radicalisante chez certains indécis !

 

Sinon, et pour en finir, certains dénoncent le fait que 80 % des idées du FN sont dans les programmes de l'UMP ou du PS... Mais, qu'ils relisent les programmes anciens, y compris depuis 19710, et ils verront que le FN, pour rendre son programme présentable, n'étant qu'un parti attrape-tout (insister sur ce point fondamental !) a piqué des idées tant à l'UDF, qu'au RPR, qu'au CDS, qu'aux Radicaux, qu'au PS, qu'au PCF ! C'est le FN qui copie les autres pour se rendre présentable, pas l'inverse ! Ne faisons pas cette erreur mortelle ! La droite a baissé culotte sur la Nation, l'abandonnant au FN, tout comme la gauche a baissé culotte sur les droits de l'homme et la laïcité, pour le droitdelhommisme et le laïcisme qui sont tout autre chose ! Alors, partis "classiques", REFLECHISSEZ, PENSEZ ! N'avez-vous plus d'agrégés de philosophie, d'histoire ? N'auriez-vous plus que des statisticiens ? C'est un combat de la pensée qui aurait dû être mené depuis des années... Pour ce qui est de la Gauche, quel drame que Ferrand soit mort si bêtement ! Pour ce qui est de l'UMP, cessez les querelles de personnes et osez l'expulsion de deux ou trois cadres nationaux, mais que la crise interne a été mal gérée... Il faut penser, et ensuite agir, avec un seul objectif : réduire l'abstention, car l'abstention a toujours été le poison qui aura tué les démocraties en favorisant les extrêmes qui font toujours le plein, renforcé de quelques mécontents, parfois mécontents à très juste titre ! L'action sans la pensée n'est rien; elle n'est que de l'activisme, favorisant de fait ceux qui ne sont qu'activistes ! Remember mon discours constant depuis 1986 !

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27 mai 2013 1 27 /05 /mai /2013 08:19

Comment calculer le nombre de personnes lors d'un rassemblement ou d'une manifestation ? Assez simple en fait... Vous prenez la surface du lieu en mètres-carrés. Si c'est un rassemblement en un lieu, vous retirez 10 à 20 % du chiffre obtenu (arbres, sono, voies de sécurité, etc...)... S'il n'y a ni chaises, ni sit-in, ni gradins, vous multipliez par une densité de 3 personne au m2 (en fait, on prend 10 photos d'hélicoptère ou d'un toit, au hasard, on compte et on fait une moyenne. 3 personnes au m2 est une densité forte, quasi maxi lorsqu'il y a des drapeaux, et besoin de sécurité, et ... de ne pas tomber d'étouffement)... Si le rassemblement est précédé d'une ou de manifestations, vous rajoutez entre 10 et 30 %, et vous obtenez un résultat assez juste... Le tout bien sûr si toute la surface est occupée ou presque... Pour une manifestation sans rassemblement, on compte le nombre de rangs, l'espacement moyen, le nombre moyen de personnes par rang, la longueur maximale de la file, et on fait le ratio...

Prenons l'exemple de l'esplanade des Invalides... 487 m x 250 m = 121750 m2. On pose 121750 X 0,85 (pour tenir compte des contraintes du lieu on retire 15 %). On obtient en arrondissant 103487. On multiplie par 3 et on obtient 310.461. On rajoute entre 31046 et 93183. On a donc une participation maximale entre 341.507 et 403.644 personnes, soit un médian de 372.575 personnes, donc un peu plus du double du chiffre traditionnel de la Préfecture de police et 40 % du chiffre tout aussi traditionnel des organisateurs, à la condition que toute l'esplanade soit occupée. A noter, à titre de comparaison, que le Vatican avait estimé à 360.000 personnes lors de la venue de Jean-Paul II (qui avait "fait le plein". Donc... ;-)

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 12:47

Quand nos dirigeants de tous bords comprendront-ils que le PIB n'est pas un indicateur valable, et encore moins de "richesse nationale" (sic!!!), car toute baisse des prix, ou tout investissement à l'étranger, pour en rester à ces exemples le fait mécaniquement baisser ? Par contre, toute hausse des prix ou des impôts le fait mécaniquement augmenter avec un effet retard de six mois !

Le PIB est absurde, et plus encore quand on le calcule sur un espace national et non pas économique, car les droits de douanes (qui n'existent plus entre Etats de l'UE) entrent dans son calcul, pour en rester à cet exemple ! Enfin, on le calcule par rapport à l'euro à sa côte instantanée, alors que ceci ne veut plus rien dire depuis que les monnaies ne sont plus fixes mais objets d'échanges marchands ! La valeur ajoutée, elle, est le seul critère de la production réelle, mais on n'en parle pas. De plus, il faudrait, là encore pour éviter les effets spéculation qui ne sont que des artifices, toujours la présenter, cette fameuse VA, par rapport à un euro temps x, c'est-à-dire par rapport à la valeur de l'euro à un temps toujours le même, posé comme indice 100, donc des variations par rapport à cette base (ceci concerne aussi le PIB)...

En fait, tous ces chiffres NE VEULENT RIEN DIRE ! La situation réelle peut être meilleure ou pire !

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 20:14

Désolé d'en décevoir certains, mais l'immense majorité de nos Magistrats est honnête et fait très bien son travail...

Pour certains, il faut d'ailleurs qu'ils aient vraiment une foi bien accrochée en la Justice pour accepter de travailler dans les faits bien plus que 35 heures par semaine, avec des audiences commençant parfois à 8 heures pour finir à 20 heures de manière continue, parfois dans un sous-sol sans fenêtres, et ce après huit années d'études très difficiles pour très souvent moins de 2.500 euros !

Ce n'est pas parce que certains ont déconné qu'il faille considérer tous les Magistrats comme des voyous, des incapables, des "politisant tout" !

Je connais personnellement des Magistrats du Syndicat en cause, et ils sont tous très choqués ! La faute de quelques uns ne doit pas faire condamner tous les autres ! C'est d'ailleurs un principe de base du Catholicisme, je vous le rappelle ! Alors, s'il vous plait, pas de généralisation outrancière...

Laissons agir le Conseil Supérieur de la Magistrature (dont on ne parle d'ailleurs pas dans les médias lorsqu'il sanctionne ce qui doit l'être, car la Magistrature admet qu'elle est une société humaine, donc que certains des siens peuvent faillir)...

De plus, n'oublions pas qu'il existe en France un droit, admis par tous, et souvent voté tant par l'UMP que par le PS en les mêmes termes !

Donc, ne pas stigmatiser toute la Magistrature, toute la Justice pour la faute de quelques uns !

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 09:02

Quand je lis ou écoute certains journaux ou experts (souvent fort décatis) qui glosent et pérorent à longueur de page ou d'antenne sans avoir la moindre ébauche d'un élément de commencement d'indice de soupçon de preuve sur certaines questions graves, je me dis que ce n'est pas de leur faute... Il ont du trop regarder étant petit les deux films suivants : "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule et "Je sais rien, mais je dirai tout"... Du moins, je l'espère..., car sinon "grave" comme on dit !

"Oui, surtout avec Papa, il ne comprend rien au passé, rien au présent, rien à l'avenir, enfin, rien à la France, rien à l'Europe enfin rien à rien ; mais il comprendrait l'incompréhensible dés qu'il s'agit d'argent." entend-on dan Les Tontons flingueurs...

... et l'économie était prospère, et le chômage était rare, et le FMI ne spéculait pas, ... Maintenant on a des "qui savent tout sur tout"... Je ne pense pas, vu son âge, que le Président De La Foy sortait de l'ENA ou d'une "grande école selon le classement de Sanghaï"...

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 11:05

Si on interdit aux avocats l'accès au Parlement, allons jusqu'au bout de la logique... Interdisons aussi, du fait des risques de conflits d'intérêts, les notaires, les experts-comptables, les médecins, les pharmaciens, les chimistes, les chirurgiens, les inspecteurs du travail, les biologistes, les responsables de la sécurité, les magistrats, les hauts fonctionnaires, les agents des impôts, les syndicalistes, les membres de la Cour des comptes, les membres du Conseil d'Etat, les Inspecteurs généraux de l'administration, les Inspecteurs des finances, les agriculteurs, les employés des banques, les chefs d'entreprise, les élus consulaires, les religieux, les employés du secteur de l'énergie, les secrétaires des chefs d'entreprises, les journalistes d'investigation, les comptables d'entreprises, les juristes d'entreprise, les fonctionnaires détenteurs d'une parcelle de la puissance publique, les policiers, les professeurs d'Université, etc... etc... etc... Et puisque l'on y est, abolissons les élections et faisons comme dans l'ancien Koweit : les parlementaires sont choisis et désignés par le seul Chef de l'Etat, en, pour faire des économies, allons jusqu'au bout, supprimons tous les parlementaires et laissons au seul Souverain absolutiste le pouvoir législatif ! DÉSOLÉ, MAIS CE N'EST PAS MA TASSE DE THÉ ! Je sais que les avocats dérangent beaucoup, mais il sont, au même titre que l'indépendance de la Justice, l'une des garanties de la démocratie ! Au lieu de publier des états de patrimoine dont le citoyen n'a rien à foutre, exigeons, comme cela ce fait bien plus en Europe et notamment au Parlement européen, des déclarations de conflits d'intérêts potentiels contrôlées non pas par une pseudo-commission indépendante mais par la JUSTICE !

 

Alors, trois questions :

1/ Qui peut me donner la définition juridique d'un avocat d'affaires ?

2/ Quel avocat n'a jamais eu pour client un syndicat, une société ou une entreprise de quelque nature que ce soit ?

3/ Les avocats gênent-ils parce qu'ils connaissent le droit ? Est-ce pour cela qu'on veut les virer du Parlement ? A interdire l’accès au Parlement d’une part significative des citoyens français, c'est dès lors que la démocratie serait en danger !

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 20:03

Marre d'entendre tous, gauche comme droite, parler de morale en permanence ! 


La sur-moralisation a TOUJOURS conduit aux extrémismes ! 


Et on a vu ce qu'ont donné les Staline et Hitler, deux des "hommes" ayant le plus eu le mot de "morale" à la bouche, a avoir le plus imposé de la sur-moralisation ! Les procès de Moscou ont été faits au nom de la morale ! Les Juifs ont été exterminés, entre autres (car eux ont eu droit à toutes les fausses excuses pour être massacrés), au motif de la morale ! Castro a torturé au nom de la morale ! Pol-Poth a massacré au nom de la morale ! Les talibans détruisent au nom de la morale ! L'apartheid a été fait au nom de la morale ! Caton a tué son fils au nom de la morale ! Socrate a été condamné au nom de la morale ! 

 

La sur-moralisation permet de justifier toutes les bassesses, toutes les violations du droit, toutes les atteintes aux libertés ! Alors, arrêtons de déconner et de jouer avec le feu de ces mots !

 

Nous avons déjà tout l'arsenal juridique nécessaire pour garantir une éthique en politique, u-ti-li-sons-le !

 

Il faut surtout envisager la possibilité d’existence de la morale et d'une morale de l’autre, donc tout simplement l’existence de l’autre comme partenaire, car il ne faut pas s'enfermer dans des conventions de formes qui ne sont dès lors que les canons d’une morale sociale dévoyée, que l’accumulation de procédés mécanistes... Or, on ne pense aujourd'hui qu'à cette accumulation, ou plus exactement que et qu'à cette accumulation ! Et faire du droit, comme on veut le faire aujourd'hui, un synonyme absolu de morale ferait pour prendre un exemple parlant que les Lois de séparation seraient morales aux yeux d’un catholique, que l’avortement serait moral en lui-même pour le même catholique, ou que vice-versa, là où elles existent, que les lois sur le sacrilège seraient morales pour les croyants autrement !

 

Par contre, rien n'interdit de réintroduire une vraie instruction civique, donc l'enseignement des principes de base des valeurs et de la morale républicaines ! Mais, là, comme par hasard, ceux qui évoquent le plus la morale aujourd'hui, et ce de tous les bords politiques, n'ont pas toujours été pour, alors que c'est la seule base, car justice et morale coexistent de manière naturelle dès qu'on ne cherche pas à les forcer ! Car la morale peut être, comme la langue d'Esope, la meilleure ou la pire des choses !

 

Alors, par pitié, faisons acte de très grande prudence en la matière !

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 15:01

PLAN DE SORTIE DE CRISE

 

La crise actuelle n’est pas due à l’un ou à l’autre des candidats, mais à l’imprécision des statuts. Selon ces statuts et le règlement intérieur, les élections internes ont eu lieu selon les règles, règles que tous connaissaient par avance.

De même, l’intervention de Nicolas Sarkozy pourrait être désastreuse, non pas pour l’UMP, mais au regard des dispositions des articles 1 et 2 du décret n° 59-1262, Nicolas Sarkozy étant membre du Conseil constitutionnel. Ou alors, il faudrait que Nicolas Sarkozy se mette officiellement en réserve de ce Conseil pendant le temps de son intervention.

 

Jean-François Copée est Président de l’UMP jusqu’aux nouvelles élections des 1er et 8 mai 2013, car il a été élu selon les formes statutaires connues à l’avance, même si ces dernières ont pu se révéler totalement inadaptées. François Fillon est premier vice-président de l’UMP jusqu’au 8 mai 2013 à 0 heures, avec droit absolu de saisine du conseil national ou de toute instance du parti jusqu’à la date de début des nouvelles élections internes ; il pourra aussi demander un nouveau vote sur toute décision du bureau politique ou du secrétaire général.

Aux mêmes dates, il sera procédé au renouvellement des membres du conseil national.

Les élections internes auront toujours lieu les 1er et 8 mai, sauf les années de présidentielles ou de législatives où les dates des 1er et 11 novembre seront appliquées.

Deux procurations sont possibles par membre au lieu d’une seule.

Il y a mise en œuvre des articles 15 à 18 des statuts de l’UMP, bref mise en place d’au moins deux mouvements en son sein. Un troisième courant regroupant ceux qui ne sont ni pour l’un, ni pour l’autre pourra être créé avec existence jusqu’aux élections de mai 2013. Après cette date, tout mouvement est possible, sous réserve de regrouper au moins 10 % des membres à jour de cotisation de l’UMP.

Chacun de Ces mouvements peut constituer son propre groupe parlementaire au sein de l’une ou l’autre des Assemblées, sous réserve d’un engagement à un vote identique sur les questions suivantes : - loi de finances ; - loi de financement de la sécurité sociale ; - loi de programmation militaire ; - motion de censure ; - engagement de la responsabilité du gouvernement. La position en ces matières est décidée en intergroupe à la majorité des députés ou des sénateurs.

Le seuil des parrainages devra être revu, et ramené à 6.000 membres appartenant à au moins 10 fédérations.

Chaque candidat devra présenter une motion jointe à sa candidature, ainsi qu’un engagement à respecter les statuts et règles de l’UMP en matière d’élection et qu’un engagement à ne pas déférer un recours devant la justice. Une proposition de loi pourrait être faite en vue de confier ces éventuels recours soit au Conseil d’Etat, soit au Conseil constitutionnel.

Le président nouvellement élu devra regrouper 53 % des votes exprimés. A défaut, il sera désigné selon les règles du point 10.

 Un système de mandats électoraux inspiré du système étasunien est mis en place. Chaque fédération départementale dispose d’un maximum de 40 mandats impératifs, soit 1 mandat pour 100.000 habitants avec un maximum de 10 mandats, et 1 mandat par 500 membres à jour de cotisation de l’UMP avec un maximum de 30 mandats. Le candidat ayant obtenu le plus de mandats impératifs est élu, à la condition d’avoir obtenu au moins 50 % des suffrages exprimés, blancs et nuls compris, au second tour ou 40 % au premier. A défaut, le conseil national désigne le nouveau président en son sein, parmi ses membres.

 Sont électeurs tous les membres de l’UMP à jour de leur cotisation au moins une fois sur les trois dernières années.

 La désignation du candidat de l’UMP à la Présidence de la République se fera par le biais de primaires regroupant tous les membres et anciens membres de l’UMP, ainsi que tout citoyen acceptant de signer avant son vote la charte des valeurs de l’UMP.

 Un code électoral interne sera établi avant au plus tard le 31 janvier 2013 et il devra être approuvé par le conseil national sans débat au plus tard le 31 mars 2013.

 La commission d’organisation des opérations électorales sera composée de trois représentants de chaque mouvement, de trois membres du conseil national élu à cette fin parmi ses membres ne détenant pas de mandat politique, sous la présidence d’un ancien Président de la République ou d’un ancien membre du Conseil constitutionnel.

 La commission de contrôle sera composée selon les mêmes formes.

 La commission des recours sera composée des anciens membres du Conseil constitutionnel membres de l’UMP et de sept militants ayant des compétences juridiques désignés par le conseil national à la proportionnelle des mouvements. Ses membres s’engagent à n’avoir aucune autre fonction au sein de l’UMP, ni aucune fonction élective politique ou syndicale. De même, ils s’engagent à ne pas intervenir pendant les campagnes internes de l’UMP.

 Un comité des sages composé des anciens présidents de la République, des anciens premiers ministres et de militants s’engageant à n’avoir aucune autre fonction au sein du parti, ni fonctions électives ou syndicales est mis en place. Il agira en ultime recours éthique, ou encore en dernière instance quant à l’interprétation des statuts, du règlement intérieur ou du code électoral interne, ou encore à la demande du conseil national et du bureau politique sur une question quelconque pour avis, ou de son propre chef sur toute question technique pour avis. Ses décisions seront sans appel, vues les procédures précédentes. Ses membres sont désignés pour neuf années et leur mandat est renouvelable. Monsieur Serge Bonnefoi fera partie du premier comité des sages.

 Le pouvoir du conseil national sera renforcé. Il devra se réunir au moins trois fois par an, par exemple par vidéoconférences et vote électronique. Il devrait être la dernière instance du mouvement, intervenant de manière décisive en cas de crise ou de conflit grave, sauf en matière électorale ou éthique. Il pourrait donner des consignes impératives aux élus du mouvement.

 Pour les élections, il sera créé une carte électorale sur le modèle ou d’un modèle approchant du modèle utilisé pour les élections nationales ou locales. A chaque vote, devra figurer la date ainsi que le tampon du bureau de vote. Elle fera preuve avec la liste d’émargement. De même, des isoloirs devront être installés partout.

Engager une vaste révision des statuts et du règlement intérieur.

 

Serge Bonnefoi ex-membre n° 06 013 005 210792388 52 ans - Adhérent d'une composante de l'UMP depuis 1978

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 18:47

 

Rien de plus légal, de plus légaliste qu’un système totalitaire ! Rien de plus beau sur le plan formel et dans son entièreté que le droit dans un Etat totalitaire, puisque l’Etat y est tout ! L’Etat y étant tout, le droit y est partout, et la morale de l’Etat aussi ! Et il en est de même des pensées économiques totalitaires où l’homme est réduit au rang de simple agent parmi d’autres !

 

Ce fut au nom de la légalité que les nazis envoyèrent les malades mentaux et ceux qu’ils qualifiaient légalement de « races inférieures » dans les camps d’extermination ! Parce que la légalité allemande de l’époque exigeait leur« élimination » au nom de l’intérêt supérieur de la race.

 

Ce fut au nom de la légalité que les dissidents soviétiques furent envoyés dans des asiles psychiatriques ou dans les goulags, assassinés dans les sous-sols du KGB parce que la légalité soviétique exigeait et recommandait l’élimination des asociaux, des « parasites » et autres « insectes nuisibles » au nom de  l’intérêt supérieur de la lutte des classes !

 

C’était au nom de la légalité que les grévistes étaient condamnés en Union Soviétique parce que la grève était interdite puisque le peuple « était au pouvoir » et qu’ils agissaient donc « contre le peuple » !

 

Ce fut au nom de la légalité que les Khmers Rouges éliminèrent systématiquement des millions de Cambodgiens par la famine, le travail forcé ou à coups de manches de pioches !

 

C’est au nom de la légalité que la Chine Populaire écrase le Tibet, asservit des millions de prisonniers de pensée ! Tout comme c’est très légalement que des capitalistes se réjouissent de cette situation !

 

C’est très légalement que des instruments financiers détruisent l’économie mondialeou polluent la planète, donc des hommes et des pays, et ce pour le seul profit égoïste de certains !

 

C’est au nom de la légalité cubaine et de la morale castriste que des hommes et des femmes seulement coupables d’avoir pensé autrement sont en prison et y crèvent !

 

C’est au nom de la légalité que des femmes sont lapidées dans certains Etats, et c’est au nom de la moralité que des noirs furent lynchés aux Etats-Unis

 

Si l’on avait strictement respecté la légalité, si on lui avait donné la priorité sur l’humanité, les accusés de Nuremberg auraient été acquittés, voire même dédommagés, parce qu’ils agissaient selon la légalité allemande de l’époque ! Et de Gaulle et les Résistants auraient dû finir en prison selon les lois, selon la légalité de l’époque, tout comme les « dissidents » du monde entier !

 

Si l’on s’obstine dans la seule légalité aveugle, les assassins SS des camps agissaient en pleine légalité et ne devaient donc pas être poursuivis ! Mieux, ils agissaient selon la morale régnant dans leurs pays ! Les tortionnaires de la Gestapo étaient dans le strict cadre de la légalité de leur époque !

 

Les médecins maudits japonais et allemands de la seconde guerre mondiale agissaient on ne peut plus légalement, et de plus dans le cadre d’une morale leur demandant à la fois de faire acte de « prophylaxie » et en vue du progrès de la science contre le cancer et les épidémies !

 

Méfions nous de ceux qui mettent trop en avant la loi et la morale au détriment de l’homme ! Méfions-nous du juridisme littéral et de la morale idéalisée ! Trop de droit et trop de morale tuent le droit et la morale, car on sombre dans la mécanique légale, dans le mécanisme en oubliant l’homme en se cachant derrière le paravent du droit ! … Alors, n’oublions jamais l’homme ! Les Droits de l’homme, la morale du Décalogue, le droit naturel, oui, …, mais le moralisme et le juridisme, non !

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 16:59

L’identité est souvent perçue comme présentation des mêmes qualités, ou encore caractère d’un être assimilable à un individu type, ou encore égalité mathématique. Or, ici, avec l’identité nationale, avec l’identité en politique, identité est morale : identité de droit, particularisme de la nation ou du mouvement, mais sans jamais rien préjuger à l’égard de l’individualité ou de la personnalité de l’être dont il s’agit. En fait, il sera utile de repenser à l’identité personnelle dont parle Hume en appliquant cette dernière à l’être collectif qu’est la nation (cf. notamment le Livre I de son Traité de la nature humaine).

 

Est-ce un gros mot que de parler non seulement d’identité nationale, mais aussi d’identité tout court ? Non ! … Alors, juste un petit effort de mémoire… Déjà, écoutons beaucoup d’élus de gauche parlant de la nécessité de respecter, de relancer l’identité de la gauche, voire l’identité nationale tout court… Mais revenons à quelques exemples que nous devrons garder à l’esprit…

 

Le Parti socialiste a créé à l’usage de ses militants une collection intitulée L’esprit du socialisme. Et que lit-on à son propos sous la plume de Gérard Delfau, à l’époque délégué général du PS à la formation ?

« Au lendemain du congrès de Pau, nous lancions le thème de l’identité du P.S. comme base de la formation de ses militants. Pendant deux ans cette formule, si vite devenue familière, dut appliquée surtout aux trois axes fondamentaux que sont l’Union de la gauche, le Front de classe, l’autogestion. (…) Il faut à présent faire un pas de plus et enraciner notre identité dans le patrimoine du mouvement socialiste depuis un siècle. » (Gérard Delfau, in : Léon Blum, Discours de Tours, Parti Socialiste formation, 1977, page 2 de couverture)

Ainsi, à son propre propos, à propos de sa propre pensée, le Parti socialiste n’hésite pas à évoquer les notions d’identité, de patrimoine, … Il en fait même une base, une formule familière ! Et ce qu’il admet à son propos, ce qu’il admet pour la Nation socialiste, autre terme historique, il le dénie à la France elle-même ! Ceci est quant même surprenant ! Ce paradoxe a d’ailleurs été soulevé par Jean-Pierre Chevènement, mais aussi par des penseurs socialistes tels que Roger Sue et Alain Caillé… Il est vrai aussi que beaucoup ont surtout, outre les traditionnelles querelles partisanes que la France ne sait surmonter, voulu défendre une conception autre de la France et de la nation ! Peur des socialistes que ce débat ouvre les yeux des électeurs du Front National, les débarrasse de leurs peurs et les ouvrent à la fraternité, vidant ainsi ce parti de ses électeurs, le privant ainsi de son rôle d’épouvantail inventé par François Mitterrand ? Peur des socialistes de voir enfin la France réunifiée autour des valeurs de la République, qui ne sont pas celles du socialisme, la simple relecture de Léon Blum, voire même du programme de Suresnes le démontrant ?  Souvenons-nous de Mitterrand parlant en 1972 de ceux qui prennent conscience de l’identité profonde de leur condition (cité in : L’OURS, Janvier-juin 2011, page 182) ? Mitterrand peut parler de l’identité de classe pour lutter contre ce qu’il appelle la droite, mais pas l’UMP ? Sans même parler du Président François Hollande parlant d’intérêt national, d’élan patriotique devant les caméra de TF 1 le 9 septembre dernier, sans que personne ne s’indigne à gauche ? Deux poids, deux mesures ?

 

Rappel : « (…) Je n’y reviendrai pas. Il n’y a pas un seul socialiste qui consente à se laisser enfermer dans la légalité. (…) Je dis qu’il n’y a pas le moindre rapport entre l’action illégale sur laquelle nous sommes, je le répète, tous d’accord, et l’action clandestine, sur laquelle nous sommes loin d’être d’accord. La preuve que les deux notions ne coïncident pas, c’est qu’à l’heure présente le Parti français reconnaît la légitimité de l’action illégale et qu’il ne connaît pas encore d’organisation clandestine. (…) Un système socialiste se juge avant tout à sa conception révolutionnaire parce que la conception révolutionnaire est l’essence de toute doctrine socialiste. (…) La doctrine du Parti est une doctrine révolutionnaire. Si quelqu’un y manque, si quelqu’un y a manqué, c’est aux militants, aux Fédérations, aux Congrès, à appliquer les sanctions que le règlement prévoit. (…) Je ne connais qu’un socialisme, le socialisme révolutionnaire, puisque le socialisme est un mouvement d’idée et d’action qui mène une transformation totale de régime de la propriété, et que la révolution c’est, par définition, cette transformation même. (…) Révolution, cela signifie, pour le socialisme traditionnel français : transformation d’un régime économique fondé sur la propriété privée en un régime fondé sur la propriété collective ou commune, voilà ce que cela veut dire. C’est cette transformation qui est par elle-même la révolution, et c’est elle seule, indépendamment de tous les moyens quelconques qui seront appliqués pour arriver à ce résultat. Révolution, cela veut dire quelque chose de plus. Cela veut dire que ce passage d’un ordre de propriété à un régime économique essentiellement différent ne sera pas le résultat d’une série de réformes additionnées, de modifications insensibles de la société capitaliste. » (Léon Blum, Discours de Tours, 29 décembre 1920). On a dans ce discours de Tours beaucoup d’éléments qui sont contraires aux valeurs de la République, ne serait-ce que l’illégalisme et la remise en cause de la propriété ! Pourtant les socialistes continuent, par exemple dans la motion Harlem Désir au congrès de Toulouse 2012, de se référer aux valeurs de la République telles que les concevaient leurs pères

 

François Hollande lui-même, et tout le Parti Socialiste avec lui, avait d’ailleurs reconnu la nécessité de l’identité républicaine française, y associant d’ailleurs la … nation, en proclamant :

« C'est la France - depuis la Révolution - qui a défini avec le plus de force une conception de la nation qui en fait avant tout une " communauté de citoyens ". L'identité républicaine française s'est fondée sur une aspiration universaliste qui lui a fait repousser toute définition de la nation par la race, la religion, la géographie, la langue même. La formule de Renan, " un vouloir vivre ensemble ", a été et demeure celle de tous les républicains. Les droits sociaux, qui complètent et accomplissent la citoyenneté politique, ont été acquis dans ce cadre national. L'État nation n'a pas effacé les diverses appartenances locales, professionnelles, communautaires parfois, mais il a su les dépasser, les faire coexister par le respect de la laïcité. Les autres nations européennes ne s'appuient pas sur la même logique : la tradition anglaise fonde son État avant tout sur la défense des libertés individuelles, la tradition allemande sur l'existence d'un peuple fondé sur la culture et la langue ; elles n'ont pas construit souvent la même relation étroite que la France avec leurs États, mais elles ont rempli des fonctions semblables. » (Vouloir une Europe de gauche, texte présenté par François Hollande, la direction nationale du PS, et adopté par le Conseil national du PS le 1er mars 1999)

Quel démocrate a dit autre chose ?

 

Un autre exemple de la large utilisation par le Parti Socialiste de la notion d’identité ?

« Les effets de la révolution technologique, de la mondialisation économique et financière ainsi que la disparition des blocs antagoniques, sont très importants dans le cadre où se réalise la démocratie et la souveraineté : l'état nation. (…) Dans les processus de décentralisation vers le haut et vers le bas, l'Etat Nation est le véritable garant de la cohésion de ces ensembles. (…) [Décentralisation] vers le bas, dans des processus de répartition territoriale interne du pouvoir, à la recherche d'une plus grande souplesse, d'une plus grande proximité de l'électorat et, parfois d'une plus grande adéquation aux identités diverses. Le critère de subsidiarité commence ainsi à servir de guide à la répartition du pouvoir, mais on sous estime encore les critères d'identité et de cohésion des ensembles qui en résultent, et le fait que les risques de désintégration sociale et territoriale peuvent augmenter. (…) La Solidarité, en tant que valeur qui définit notre identité. (…) Rien de plus naturel dans un courant historique pluriel et démocratique, respectueux des identités de chaque pays, et des priorités immédiates de chaque moment historique dans les sociétés nationales. (…) Sur ces bases, nous développerons des programmes nationaux, adaptés à nos identités propres, … (…) La révolution technologique, dans sa neutralité intrinsèque, offre des possibilités inédites au bénéfice du genre humain, en même temps qu'elle engendre des menaces pour son intimité, sa dignité et son intégrité, et pour son identité culturelle, valeurs que nous avons l'obligation de sauvegarder. (…) Diverse et ouverte dans les instruments pour arriver à ces objectifs, d'accord avec les priorités immédiates et les identités des sociétés auxquelles nous nous adressons. (…) avec des intérêts et des identités de civilisations communs, compte tenu de la diversité culturelle. (…) C'est la responsabilité de la politique d'avancer vers un nouvel ordre international qui garantisse la paix et la sécurité, en respectant la diversité des identités, en apprenant à partager des valeurs différentes mais dans le respect des droits humains universels. (…) Les droits de l'Homme et l'expansion de la démocratie, dans toutes les parties de la planète et toutes les identités culturelles, sont les aspirations fondamentales de la gauche que nous représentons. » (Parti Socialiste, Déclaration de Paris, Pour une société plus humaine, pour un monde plus juste, document disponible sur le site Internet du Parti Socialiste)

Là, nous avons droit à l’identité à toutes les sauces, dans toutes ses dimensions : nationale, culturelle, socialiste, régionale, valeur, etc., et même insistance sur le concept d’Etat-nation ! Et que penser de ce journaliste de gauche demandant le 18 septembre 2012 sur France-Info que l’on rende son identité à la gauche ?

 

Prenons un autre exemple, toujours à Gauche, celui d’Olivier Besancenot, si prompt à dénoncer le débat sur l’identité nationale pour la France… Or, que nous apprend t-il ? Eh bien il écrit que la question de l’identité nationale se pose lorsqu’un peuple prend conscience de son existence en tant que nation, en tant que groupe d’hommes et de femmes qui veulent vivre ensemble, et bâtir une destinée commune (Olivier Besancenot, Révolution ! 100 mots pour changer le monde, Flammarion, 2003, page 108). Il parle non seulement d’identité nationale, mais il offre aussi une définition de la nation que nous pouvons très bien reprendre à notre compte ! Alors ? Ce qu’il admet pour les autres, ce qu’il admet contre les Etats occidentaux, pourquoi le dénie t-il à la France ? Ce qu’il admet pour cimenter sa révolution anticapitaliste, il le dénie à toute démocratie souhaitant défendre sa cohésion interne ! C’est là encore sidérant…

 

Notons maintenant à propos du Parti Communiste Français que Maurice Thorez évoquait très souvent les concepts d’intérêt national, de défense de la nation ou encore d’unité de la nation dans ses discours. Par exemple, dans son discours au Plessis-Robinson du 23 juin 1957 sur l’école publique, il parlait de combat pour l’intérêt national. Mieux, il disait un peu avant dans ce discours contre la Communauté économique européenne que l’établissement d’une Petite Europe, d’une Europe vaticane (…), ne pourrait pas rester sans répercussions sur les particularités traditionnelles de la vie nationale auxquelles notre peuple est légitimement attaché (…). Est-on loin de l’identité nationale en parlant de particularités traditionnelles de la vie nationale ? Sans autre commentaire… Il est vrai qu’il disait déjà avant guerre à propos du PCF :

« Nous sommes le Parti du peuple, la chair de la chair du peuple de France, de son avant-garde prolétarienne aux si glorieuses traditions. » (intervention au Comité Central du Parti Communiste du 23 juillet 1937),

le PCF renchérissant sur ce discours en écrivant :

« Nul Parti ne peut prétendre, autant que le Parti Communiste, au titre de Parti Français. Nous ne faisons point cette affirmation pour flatter le sentiment national très profondément enraciné dans les couches populaires. Nous faisons cette affirmation parce qu’elle est juste. (…) Montrer combien notre Parti est « la chair de la chair du peuple de France ». (…) Ce qui précède montre que les communistes expriment une incontestable vérité quand ils se considèrent comme les héritiers des traditions les plus héroïques du peuple français. (…) L’objectif final des communistes français : « Une France forte, libre et heureuse. » » (Ecole élémentaire du Parti Communiste Français, Sixième leçon. Le Parti Communiste et les Traditions du Peuple Français, Section nationale d’éducation du Parti Communiste Français, Paris, décembre 1937, pages 1 et 27)

Sans commentaire quant à l’identité nationale induite par le recours massif aux traditions françaises… Signalons aussi à cette occasion le fait que Karl Marx et la philosophie marxiste font souvent appel à la notion d’identité, tant en logique qu’en dialectique (voir par exemple : Sève (Lucien), Une introduction à la philosophie marxiste suivie d’un vocabulaire philosophique, Terrains/ Editions Sociales, Paris, 1980, 2ème éd., notamment pp. 1.7, 1.12, 3.12, 3. 13, 4.12, 4.14, 6.11, 6.17, 6.21 à 6.25, 6.27, 631 (note 82)…)… Mais passons…

 

Dernier exemple à ce niveau, même si nous sortons du champ de la Gauche… La Charte culturelle de l’Afrique, adoptée par l’Organisation de l’Unité Africaine en juillet 1976 fait clairement allusion, et à plusieurs reprises, à la notion d’identité nationale, en particulier dans son titre II intitulé Diversité culturelle et identité nationale. Notons que son article 5 énonce que l’affirmation d’une identité nationale ne doit pas se faire au prix de l’appauvrissement et de la sujétion des diverses cultures existant au sein d’un même Etat, ce que nul ne peut contester ! L’identité nationale française se doit et ne peut qu’intégrer les cultures régionales en son sein ; Bourdieu lui-même l’admet (« D’ailleurs, sur les problèmes de l’identité régionale, et sur tous les conflits qu’il peut y avoir entre elle et l’identité nationale, il y aurait beaucoup de choses à dire. » (« Questions à Michel Foucault sur la géographie », in : Hérodote, n° 1, janvier-mars 1976, pp. 71-85, cité in : Michel Foucault, Dits et écrits II, 1976-1988, Gallimard, Paris, 2001, coll. Quarto, page 37)) ! Tout comme elle se doit d’intégrer les autres cultures existant sur son sol ! C’était le sens d’un Ministère de l’intégration nationale, justement pour éviter tout appauvrissement et de l’un et de l’autre ; il fallait fondre et non pas fondre, mais nous touchons là aux limites de la langue française qui devient dès lors source de confusion ! Malheureusement aussi, cette idée originelle a été très vite oubliée, alors que fondre au sens premier n’est pas confondre et qu’intégrer n’est pas désintégrer ! Toujours est-il que cet article 5 pourrait très bien figurer dans notre propre corpus constitutionnel, renforçant par là même son équilibre… Signalons aussi ici l’article 4 de la même Charte qui dit que les Etats africains reconnaissent que la diversité culturelle est l’expression d’une même identité, un facteur d’unité et une arme efficace pour la libération véritable, la responsabilité effective et la souveraineté du peuple. Peut-être aurait-on du lancer le débat à partir d’une réflexion sur ces deux articles, sur ces articles 4 et 5 ?

 

Alors, l’OUA peut parler d’identité nationale, tout comme l’ONU (voir par exemples divers documents de la Conférence de Durban des 31 août/7 septembre 2001, bref de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. Ou encore les divers textes du CSNU évoquant l’identité nationale et sa nécessaire défense, soit au sujet du Burundi, soit au sujet de l’Afghanistan pour en rester à ces deux exemples), tout comme l’UNESCO (voir par exemple le Rapport mondial sur la culture Diversité culturelle, pluralisme et conflits de 2000, ou encore le Rapport mondial Investir dans la diversité culturelle et le dialogue interculturel du 20 octobre 2009), dans chaque cas de manière assez positive même si des barrières sont posées, et pas la France ? Même la Cour européenne des Droits de l’Homme évoque, défend et reconnaît l’identité nationale ! (cf. par exemple : - 2 oct. 2001, Stankov et Organisation macédonienne unie Ilinden v. Bulgarie, req. jtes n° 29225/95 et 29221/95 ; 14 sept. 2010, Dink v. Turquie, req. jtes. N° 2668/07, 6102/08, 30079/08, 7072/09 et 7124/09).

 

Bref, tout le monde peut parler d’identité, nationale ou non, en Europe, tout le monde peut parler de nation, tout le monde peut en parler à Gauche, mais pas l’UMP ? Pourquoi ? Par manque de définition et de clarté de pensée « à droite » ? Par absence constante de toute vraie réflexion philosophique à l’UMP ? Mais avant tout, une autre question : pourquoi aucun des dirigeants de l’UMP n’a-t-il fait référence à ces propos ? Je reviendrai sur ces points en conclusion... Pourquoi  aussi avoir laisser passer dans l’opinion sans véritablement se défendre les idées gauchistes déformant la notion d’identité nationale, comme par exemple celles de Gérard Noiriel (cf. :A quoi sert l’identité nationale ?, Agone, Marseille, 2007), alors même que ce dernier ne semble même pas maîtriser l’histoire du droit de la nationalité en la faisant partir de la Loi de 1889, ignorant superbement par exemple les lois révolutionnaires ou encore le Code Napoléon ? Rappelons ici que le rattachement à une nationalité relève du domaine réservé de chaque Etat, comme le rappelle d’ailleurs la Convention de La Haye qui expose en son article 1er le seul principe admis sans conteste par le droit international en matière de nationalité, celui selon lequel il appartient à chaque Etat de déterminer par sa nationalité qui sont ses nationaux. En la matière, les Etats sont souverains, sont seuls maîtres, et rien dans les autres textes ne leur impose autre chose, de la Convention de Strasbourg du 6 mai 1963 à celle du New York du 20 février 1967 en passant par quelques autres ! Comme les Etats sont maîtres de la définition de leur identité nationale, ils sont maîtres de la nationalité de leurs nationaux !

 

Sinon, il fallait aussi et surtout rappeler à tous une autre raison, fondamentale, du pourquoi de cette question du Président sur l'identité nationale... Elle réside au paragraphe 2 de l'article 4 du Traité sur l'Union européenne qui dit que l'Union respecte l'égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale... Le mot identité nationale figure au Traité, et pas seulement de puis le Traité de Lisbonne, et il impose à l'UE de respecter son contenu ! Ce mot peut être invoqué en justice, tant nationale qu'européenne, tant par l'UE contre la France que par la France contre l'UE, tout comme les citoyens pourraient l’invoquer contre la France dans le cadre de certaines procédures. Il faut donc le définir, malgré tout le définir, afin de donner des armes à la France contre certains excès de la Commission européenne qui en prend parfois un peu trop contre les Etats membres, et tout particulièrement la France. Si nous ne le faisons pas, la Commission européenne s’en chargera à notre place, … et à son avantage ! On peut regretter que le Conseil constitutionnel n’ait évoqué qu’une seule fois cette disposition, et encore sans chercher à définir la notion d’identité nationale, la posant simplement comme inhérente aux structures fondamentales politiques et constitutionnelles des Etats… (cf. Conseil Constitutionnel, décision n° 2004-505 du 24 novembre 2004, JO du 24 novembre 2004)…

 

Le mot n'était donc pas sorti du néant. Et la réponse n’est donc pas politique au sens politicard…

 

Pour revenir sur cette question, pourquoi l’UMP a-t-elle échoué dans le cadre du débat sur l’identité nationale ? Comme je l’ai déjà dit par manque de définition et de clarté de pensée « à droite », par absence constante de toute vraie réflexion philosophique à l’UMP, par manque de culture politique de base puisqu’aucun des dirigeants de l’UMP n’a fait référence à l’usage que fait la Gauche des mots nation et identité !

 

Mais aussi à cause d’un sujet mal posé ! La banalité apparente du sujet à traiter, l’identité nationale, a produit un effet pervers, lié sans doute à la sensibilité de la question même, mais aussi la non préparation réelle du débat, celui de privilégier l’un ou l’autre des éléments. Certains, surtout à gauche, ont privilégié la notion d’identité, mais ils avaient beau jeu de le faire et auraient eu tort de s’en priver, d’autant plus face à l’inculture du « camp d’en face » ; d’autres, surtout à droite, dont certains obnubilés par le Front National, n’ont privilégié que celle de nation, mettant en fait l’identité en sujétion par rapport à la nation, la réduisant à des valeurs normées et à l’opposée de la diversité. Mais, finalement, quasiment tout le monde a négligé la compréhension de l’expression « identité nationale » elle-même et en elle-même. Mais c’était à l’UMP de faire cet effort, pas à la Gauche !

 

Quasiment personne n’a analysé avec rigueur la locution « identité nationale », esquivant ainsi totalement la difficulté représentée par l’union des deux termes d’identité et de nation. En clair, chacun, enfermé dans son idéologie réelle ou rêvée, a cherché à ramener l’inconnu au connu, omettant ainsi de s’étonner et de se questionner sur l’association de ces deux concepts.

 

En fait, même lorsqu’elle fut condamnée, la notion d’identité sera le plus souvent restée indéterminée. En revanche, le concept de nation aura donné lieu à des développements en apparence davantage précis, même si trop de propositions de définition en ont été faites, sans que l’on cherche seulement à les approfondir vraiment, ce qui fait que l’idée de nation elle-même s’est retrouvée pervertie par son plaquage sans aucune logique dans le cours d’une problématique précise. Sans parler des confusions permanentes entre ses définitions allemande, française et italienne, entre ses aspects politiques, sociologiques, géographiques, culturels, etc…

 

Et, ainsi, on a fini par escamoter la notion même d’identité nationale par la confrontation entre contestataires et partisans de l’idée d’identité, entre des contestataires et des partisans de l’idée de nation, sans même rechercher pourquoi ces deux mots se sont trouvés associés, hors les pétitions de principe politicardes, donc par nature réductrices, même si elles se réclamaient fondées sur des réalités et des perçus sociaux.

 

Politisation a priori du débat, alors même qu’il dépassait la politique pour atteindre au politique, précipitation de la réflexion, manque d’attention  au sujet lui-même, manque d’approfondissement critique, absence crasse de toute connaissance des concepts élémentaires d’identité et de nation ont conduit à l’enlisement puis à l’échec du débat !

 

Qui s’est par exemple posé la simple question de savoir ce qu’était réellement l’identité et de savoir si elle n’induisait pas concernant l’humain l’idée même de différence ? Qui s’est posé la simple interrogation du « qui décide qu’il y a identité », ce qui fait que chacun est resté entre les œillères de son idéologie ou de sa subjectivité, et ce même si les deux concepts, et partant la locution même fixant sujet, sont subjectifs et pluriels !

 

Il fallait pourtant bien sentir l’un des enjeux majeurs de la question posée par le sujet, à savoir que telle ou telle manière d’affirmer ou de nier l’identité, de juger de la signification et de la valeur de la nation, de plus trop souvent conçue comme synonyme d’Etat ou de somme des citoyens, dévoile inévitablement une certaine interprétation du sens et une certaine conception de la destination de l’homme vivant en société.

 

En fait, évoquer en quelques débats entre non spécialistes, sans aucune préparation la question de l’identité nationale était quasiment impossible. Il y a en effet deux termes dans cette question, l’identité et la nation, puis l’association de ces deux termes. Et cette question ne devait être ni celle de l’intégration, ni celle de l’immigration, ni celle de la citoyenneté ! Elle était dessine-moi une nation pour paraphraser le Petit Prince… Ce débat n’était pas celui de l’Islam, des minarets, des banlieues, des étrangers, ni même de la définition du « Français », mais de la France elle-même, de la refondation de la République sur les principes de 1789 ! Souvenons-nous de ces paroles de Jean-Pierre Raffarin :

« La question de l’identité, ça ne peut pas être une réflexion de comptoir. Si on veut éviter le populisme, il aurait fallu sans doute qu’on pose intellectuellement la question à un certain nombre de responsables pour avoir une réflexion préalable. »

Or, ce fut un débat de comptoir ; pire, ce ne fut même pas un débat de comptoir !

 

Ce n’était pas non plus, du moins je l’espère, une psychanalyse collective de la France, ou alors il aurait alors fallu aller jusqu’au bout de cette psychanalyse ! … Une psychanalyse inachevée conduit toujours à des catastrophes ! En effet, ce débat aurait pu être une psychanalyse de la France, car pourquoi le Français se sent-il le plus pessimiste au monde alors même que le bonheur – tant individuel que collectif – n’est pas loin, que le bonheur est possible, malgré les difficultés ? mais alors il aurait fallu qu’il soit posé, au moins dans sa conception, comme un débat visant à nous débarrasser des influences de certains aspects négatifs (car tous ne le sont pas) de Marx, de Nietzsche et de Freud (paradoxalement), aspects négatifs qui ont détruit toutes les valeurs – mais pas forcément celles de la République, loin de là – et fait perdre tous les repères qui faisaient que l’homme était libre et responsable et non pas seulement un individu confronté à d’autres individus dans une simple pensée libérale et individualisatrice ; que l’homme est libre et responsable et non pas cherchant toujours à se réinventer lui-même contre l’autre. Alors, le but de ce débat aurait été de mettre en place une démocratie vraie, plurielle, tenant compte de l’autre et de chacun, bref d’une démocratie de transaction sociale et non plus somme d’intérêts individuels…

 

En fait, qui peut dire quel était l’objectif de ce débat ? Ses initiateurs eux-mêmes le savaient-ils, le surent-ils ?

 

Un effort d’explication a priori aurait été indispensable, alors que la surface du débat pouvait être réduite à un groupe de travail… L’ancien débat aurait d’ailleurs dû être préparé par la lecture du Rapport Gaubert d’avril 2009, source de ce travail, mais aussi de sa confrontation avec le Rapport Veil de décembre 2008, et ce a minima, car présupposant que la nation était définie et définissable, et connue par tous comme définie !

 

Il aurait fallu a priori, après la phase définitrice de l’identité et de la nation, s’efforcer de faire surgir et d’expliciter les paradoxes de l’expression identité nationale, ne serait-ce que par une matrice confrontant les diverses définitions des éléments de la locution sujet… Mais l’impréparation au débat, la non-préparation des militants et des citoyens a conduit à l’échec du débat, de par ses lacunes et ses faiblesses.

 

A écraser les élites, les intellectuels et la philosophie, fusse t-elle politique, pouvait-il en être autrement de la part de l’UMP ? Dois-je évoquer le mépris élevé au rang de dogme qu’ont les responsables de l’UMP, ainsi que certains militants, des intellectuels, des textes un peu élaborés… La petite phrase, voilà la règle à l’UMP, tout le reste étant qualifié de bla… bla… L'UMP n'a plus rien à voir avec ce qu'était le RPR, avec l'esprit du Gaullisme... L’UMP a-t-elle des Mauriac, des Malraux ??? On a vu où cela à conduit…, et pas seulement l’UMP…

 

Il fallait en fait mener une démarche intellectuelle en cinq étapes : - approcher ; - déconstruire ; - structurer ; - décloisonner ; définir !!! Sans cela, toute tentative de réflexion sur l’idée de nation et le concept d’identité nationale était inévitablement vouée à l’échec !

 

Or, ce débat, comme toute une partie de la politique, m’a fait penser à ces quatre recettes de Marc Lambron ("Comment je suis devenu moderne", in : Revue des Deux Mondes, nov.-déc. 1999, pp. 176-179) :


- J'ai renoncé aux principes républicains de mérite, d'effort et d'égalité pour pratiquer la discrimination positive et l'éloge lyrique des cancres ;

- Je revendique le devoir de mémoire et m'épargnant toutefois la fatigue qui naît de l'étude précise du passé ;

- J'ai appris à contracter ma pensée en quelques slogans économiques et frappants. Il me semble que toute expression authentique aboutit aux monosyllabes ;

- J'ai appris à déguiser ma mauvaise foi en expression politique articulée. J'aime dénoncer.

Restait surtout une question indépassable : qui doit être le définiteur de la nation, de la morale et des valeurs qui en découlent ??? Quant on voit que l’UMP détricote et retricote à nouveau sa Charte des Valeurs… Finalement, le PS, avec ses motions, ses courants, ses résolutions, ses contributions à l’occasion de ses congrès, n’est pas aussi idiot, aussi éclaté qu’on le pense ! Cela lui permet d’imposer à ses dirigeants de na pas penser qu’en fonction de leur people rank !

 

 

 

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